Un musée vit notamment par ses collections et ne peut exister qu'avec une politique d'acquisition active qui peut prendre plusieurs formes :
> achats. Les « Musées de France » achètent en vente publique ou auprès de particuliers mais peuvent aussi mettre en place une souscription publique ou encore bénéficier de mécénat afin de contribuer au financement de leurs achats.
> dons ou legs. Les particuliers et l'association des Amis du Musée de Pont-Aven jouent un rôle très important dans l'enrichissement des collections par ces biais. L'association, notamment, achète des œuvres qu'elle donne ensuite au musée.
> collectes. Elles sont principalement pratiquées dans les musées d'ethnologie.
En 2020, le Musée de Pont-Aven a acheté 1 peinture, 1 estampe, 1 affiche et 1 lettre. Il a reçu en don 1 peinture et 4 estampes.
Le 22 novembre 1894, un banquet organisé par Charles Morice réunit au café des Variétés Paul Gauguin et ses amis pour fêter le retour à Paris du maître de Pont-Aven. A cette occasion, Gauguin dédicace le bois gravé de Seguin, Trois Bretonnes avec enfants, à plusieurs de ses compagnons de route. Cet exemplaire est celui de Maxime Maufra.
Armand Seguin (1869-1903)
Trois Bretonnes avec enfants
Bois gravé avec poème de Charles Morice, 1894
22 x 18,6 cm
Don des Amis du musée de Pont-Aven avec la participation de Mécénat Bretagne, inv. 2020.1.1
© Musée de Pont-Aven / Phot. Laurent Bruneau – Procolor 29qle
En parallèle à l'Exposition universelle de 1889, Gauguin expose à Paris une série de zincographies sur papier jaune, lors de cette "Exposition de Peinture du Groupe Impressionniste et Synthétiste". L'événement se tenant au Café des arts tenu par M. Volpini, la série porte le nom de "suite Volpini".
Cette rare affiche est une version "pour l'intérieur". Elle complète les affiches placardées sur les murs parisiens, les cartons d’invitation et le catalogue illustré. Cet exemplaire provient de la collection d'Emile Schuffenecker lui-même.
Affiche "Exposition de Peinture du Groupe Impressionniste et Synthétiste"
Encre sur papier, juin 1889
28,5 x 40 cm
Achat aidé FRAM, avec le soutien de CIC Ouest, inv. 2020.4.1
Pastorales. Martinique est une zincographie qui atteste de la pratique, habituelle à Gauguin, du réemploi ou recyclage des formes et motifs. Elle fait partie de la série des 11 zincographies nommée "suite Volpini".
Paul Gauguin (1848-1903)
Pastorales. Martinique
Zincographie sur papier jaune, 1889
31,5 x 49 cm
Don des Amis du musée de Pont-Aven, inv. 2020.2.1
© Musée de Pont-Aven / Phot. Laurent Bruneau – Procolor 29qle
Les Drames de la mer. Maelström vient compléter la zincographie, déjà conservée au musée, Les Drames de la mer. Bretagne, avec laquelle elle forme un couple autonome parmi la suite Volpini. Si elle rappelle l’influence japonaise (la forme en éventail, la vague, les formes tronquées), cette estampe atteste également des sources littéraires de Gauguin.
Paul Gauguin (1848-1903)
Les Drames de la mer. Une descente dans le maelström
Zincographie sur papier jaune, 1889
32 x 39,5 cm
Achat aidé FRAM, avec le soutien de CIC Ouest, inv. 2020.3.1
© Musée de Pont-Aven / Phot. Laurent Bruneau – Procolor 29qle
Dans les années 1920, les peintres de la "deuxième Ecole de Pont-Aven" (Pierre-Eugène Clairin, Ernest Correlleau, Maurice Asselin, Jean Lachaud...) se retrouvaient à l’Hôtel de la Poste tenu par Julia Correlleau. Elle avait repris le flambeau de toutes ces hôtesses qui, depuis 1860, accueillent les artistes dans leurs pensions et hôtels.
Pierre-Eugène Clairin (1897-1980)
Les Clairin et les Correlleau en pique-nique à Lezaven ou Pique-nique à Lezaven
Huile sur toile, 1924
130 x 89 cm
Don de Madame Patrick Le Floch Correlleau, avec la complicité de l'Association des Amis du musée, inv. 2020.5.1
© Musée de Pont-Aven / Tous droits réservés
« Adam et Eve au Paradis », un des derniers bois de Beaufrère, est un hommage aux édens exotiques, picturaux et xylographiques de Gauguin. Comme dans les estampes de celui-ci, les formes s’y juxtaposent en masses, sans détails, avec peu de perspectives et de profondeur (..)" . Philippe Le Stum, conservateur du Musée départemental breton de Quimper.
Adolphe Beaufrère (1876-1960)
Adam et Eve au Paradis
Bois de fil, 1921
22 x 26,5 cm
Don Philippe Le Stum, inv. 2020.6.1
© Musée de Pont-Aven / Phot. Laurent Bruneau – Procolor 29qle
Peu connu du grand public, Paul-Emile Colin est de ceux qui furent marqués par leur rencontre avec Gauguin, Sérusier et Meyer de Haan au Pouldu en 1890. Colin s’adonne à l’estampe jusqu’à sa mort en 1949 mais seules ses gravures sur bois des années 1890 témoignent de l’influence synthétiste et La Danse a des tonalités évidemment symbolistes.
Paul-Émile Colin (1867-1949)
La Danse
Gravure sur bois de bout, 1893
23,2 x 15,3 cm
Don Philippe Le Stum, inv. 2020.6.2
© Musée de Pont-Aven / Phot. Laurent Bruneau – Procolor 29qle
Gauguin écrivait beaucoup. Ses lettres ne se sont pas toutes conservées mais de nombreuses ont été retranscrites dans divers ouvrages. Celle-ci n’a apparemment jamais été publiée, ni exposée.
Gauguin y relate à son ami de longue date, le peintre Schuffenecker, ses conditions de vie à Pont-Aven ainsi que sa vision pessimiste de l’avenir. Il s’agit d’une tranche de la vie ordinaire de l’artiste, découragé ce jour-là par ses tracas quotidiens, le climat et son état de santé.
Paul Gauguin (1848-1903)
Lettre autographe signée adressée à Émile Schuffenecker
Encre sur papier, mars 1888
10,5 x 15 cm
Achat avec le soutien de CIC Ouest, inv. 2020.7.1
Inventée en 1659 et baptisée « lanterne de peur », la lanterne magique divertit villes et campagnes, en projetant des bandes animées et colorisées sur des plaques de verre. Les Quimpérois lui ont le nom raccourci de "termaji".
Puigaudeau en fait une scène nocturne comme il les affectionne. Il en a d'ailleurs exécuté plusieurs versions.
Ferdinand Loyen du Puigaudeau (1864-1930)
La Lanterne magique
Huile sur toile, vers 1896
Achat avec le mécénat de CIC Ouest, inv. 2020.8.1